Au sein de l’Entité cassation, 2023 a été une année dense et intense sur plusieurs plans.
Il y a eu, bien sûr, une nouvelle cuvée de questions juridiques passionnantes dans des domaines variés du droit qui a permis à la Cour d’orienter la jurisprudence. La section Arrêts du présent rapport annuel offre un aperçu des arrêts les plus marquants rendus en 2023. La Cour souhaite notamment attirer l’attention sur deux arrêts, qui ont été rendus en audience « plénière », c’est-à-dire par une formation élargie composée de neuf conseillers issus des deux sections d’une chambre.
S’agissant des contacts externes, 2023 a aussi été une année particulièrement animée, tant au niveau national qu’à l’échelle européenne et internationale. Les contacts nationaux se sont nettement multipliés. La Cour a ainsi eu l’occasion d’accueillir en son sein la Commission de la Justice de la Chambre des représentants. Les concertations ont par ailleurs été nombreuses entre les différents acteurs de la Justice à propos, entre autres, de l’évolution du processus d’autonomie et de la digitalisation de la Justice. Après avoir été quelque peu rompu pendant la période Covid, le dialogue judiciaire s’est complètement rétabli avec les cours strasbourgeoise et luxembourgeoise, tandis qu’un certain nombre de collègues ont repris pleinement leurs fonctions auprès de la Cour de Justice Benelux. Notons également le nombre singulièrement croissant de demandes d’avis législatifs adressées à la Cour ou à son parquet et de questions ou questionnaires envoyés par les juridictions européennes (sœurs) sur un éventail de sujets. Bien qu’importants, ces contacts et consultations constituent une charge supplémentaire qui nécessite l’extension d’un « staff » d’appui au sein de l’Entité cassation.
En ce qui concerne les ressources humaines, le chemin parcouru par la Cour et son parquet fut loin d’être un long fleuve tranquille en 2023. Si, d’une part, la Cour a été confrontée à un manque de personnel (tant au siège que dans les services auxiliaires du siège et du parquet), à de longs délais d’attente dans la nomination à des postes vacants de magistrats et d’autres profils très recherchés, elle a pu, d’autre part, compter sur quelques renforts ponctuels...
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Audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation de France – France, Paris – Madame M.-Cl. Ernotte et Monsieur M. Nolet de Brauwere
Audience d’ouverture de la rentrée judiciaire 2023 de la Cour pénale internationale – Pays-Bas, La Haye – Monsieur Fr. Stévenart Meeûs
La Cour a reçu la visite de la Commission de la Justice de la Chambre des représentants.
Séminaire « La conservation et la valorisation du patrimoine des Cours Suprêmes » (AHJUCAF) – Maroc, Rabat – Monsieur S. Van Overbeke
Visite de travail au Hoge Raad der Nederlanden – Pays-Bas, La Haye – Madame B. Deconinck et Monsieur A. Henkes
Rencontre entre le parquet général de la Cour de cassation de France et le parquet de la Cour de cassation de Belgique
Réunion du conseil d'administration du Réseau des présidents des cours suprêmes judiciaires de l'Union européenne – Slovaquie, Bratislava – Mme B. Deconinck et Mme I. Couwenberg
Inauguration de la Unified Patent Court – Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg – Madame I. Couwenberg
Assemblée de la European Association of Labour Law Judges – Pays-Bas, Leiden – Madame M. Delange
Audience solennelle de la Cour de cassation de France – France, Paris – Madame B. Deconinck
29e Meeting of European Labour Court Judges – Irlande, Dublin – Monsieur K. Mestdagh
8e réunion du groupe de liaison du Réseau des présidents des cours suprêmes judiciaires de l’Union européenne – République tchèque, Brno – Messieurs M. Van Putten et M. de Potter de ten Broeck
Conférence du Réseau des présidents des cours suprêmes judiciaires de l’Union européenne – Autriche, Vienne – Mesdames B. Deconinck et I. Couwenberg
24e réunion pléniaire du CCJE : discussion et adoption de l’avis n° 26 : « Aller de l'avant : l’utilisation de la technologie d'assistance dans le système judiciaire » – France, Strasbourg – Monsieur E. de Formanoir de la Cazerie
Une concertation tripartite a été organisée, réunissant la Cour, la Cour constitutionnelle et le Conseil d’Etat.
Lorsqu’une entreprise est en état de faillite, l’aveu doit en être fait, dans le mois, devant le tribunal. À défaut, l’administrateur négligent pourrait voir sa responsabilité engagée… mais par qui ? Et pour quel résultat ? Formulées aussi largement, ces questions appellent des réponses qui mèlent à la fois le droit de la responsabilité civile, le droit de l’entreprise et le droit pénal. C’est plus particulièrement la responsabilité de droit commun des articles 1382 et 1383 de l’ancien Code civil qui retiendra l’attention du référendaire. Dans son étude, ce dernier examine qui peut intenter pareille action en responsabilité à l’encontre de l’administrateur de l’entreprise en cas d’aveu tardif de faillite, avant de circonscrire l’étendue du dommage qui peut lui être réclamé, à l’issue d’une étude critique des positions défendues par la doctrine et la jurisprudence. En guise de conclusion, le référendaire propose une réflexion sur l’opportunité, pour un curateur, de fonder son action en responsabilité sur les articles 1382 et 1383 de l’ancien Code civil, depuis l’introduction de l’article XX.227 du Code de droit économique.